Lorsqu’on me pose la question, j’aime retourner dans mes souvenirs et me remémorer comment cette idée farfelue est devenue réalisable.
Lorsque j’étais adolescente, mes parents ont reçu à souper une amie missionnaire.
Tout au long des conversations, elle nous racontait des passages de son dernier voyage en Afrique. Même si son discours était teinté de péripéties comportant maladies et insectes, j’étais hypnotisée par ses paroles. Je m’imaginais très bien comme personnage dans son récit africain qui faisait ressortir la joie de vivre de ce peuple.
Les années ont passé et c’est en habitant aux résidences de l’université de Sherbrooke que mon rêve a refait surface. Une communauté d’Africains y vivait et arrivait directement de leur pays natal. Ils avaient leur mode de vie bien à eux. Ils se retrouvaient toujours en gang pour partager repas et tâches de toutes sortes. J’aimais les regarder et les écouter. Par contre, plusieurs locataires s’en plaignaient, car les énormes poches de riz que nos amis africains apportaient, pouvaient également contenir des petits insectes qui se propageaient rapidement dans les résidences.
Finalement, lorsque j’enseignais la 6e année en Ontario sur la base militaire de Trenton, je devais, chaque année, faire faire la dictée PGL à mes élèves. C’était une façon de ramasser des fonds pour venir en aide aux élèves du Sénégal. Je me rappelle vaguement le fonctionnement, mais je crois que mes élèves se faisaient commanditer pour battre leur propre record d’une dictée écrite avec le moins d’erreurs possible. Tous les sous ramassés allaient à la fondation Paul Guérin Lajoie. J’en profitais toujours pour faire connaître ce pays à mes 6es années. J’aimais m’imaginer aller remettre la somme amassée, moi-même, aux Sénégalais, accompagnée de Paul, bien sûr.
Mon conjoint ontarien, à l’époque, trouvait l’idée de sortir du Canada complètement ridicule. J’ai donc mis mon rêve sur pause pendant quelques années.
Un nouveau conjoint, un nouveau travail, une nouvelle ville, une nouvelle vie plus tard, je me lance et je propose de partir en voyage pendant un an. Stéphane est emballé par l’idée. Il nous reste à trouver la meilleure solution pour réussir à vivre un an à l’étranger.
Quelques soupers, quelques bouteilles de vin et plusieurs conversations plus tard, on s’entend pour un voyage humanitaire d’un an en Afrique de l’ouest.
Je pourrai, prochainement, cocher sur ma liste de rêves à réaliser :
ü Voyage humanitaire en Afrique avec ma famille