Évasion tribale au Sénégal

On y est presque.

À partir de lundi le 6 juin, il nous restera que 3 mois pour tout finaliser.

Nous serons assis dans nos sièges d’avion le 6 septembre.

Je me sens un peu comme une future maman qui donnera naissance bientôt, sauf que j’aurai porté mon bébé pendant 4 ans.

Je commence à avoir un sérieux mal de dos!

Il est vraiment temps que j’accouche.

Il y a à peine 6 mois, je n’arrivais pas à dormir en pensant aux pires scénarios. Je m’imaginais dans Voyage d’enfer au canal D. 

Certains jours, je devrais plutôt dire certaines nuits, j’avais peine à croire que nous nous embarquerons bientôt dans une aventure d’une si grande envergure.

Par contre, aujourd’hui, en ce 31 mai 2011, mes craintes ont presque toutes disparu et je suis prête à donner naissance à ce projet.

Les préparatifs sont lourds sur les reins et le 6 septembre, je me sentirai certainement plus  légère.

Le poids ne sera plus sur mes épaules, mais bien réparti dans nos valises!

A+

Lorsqu’on me pose la question, j’aime retourner dans mes souvenirs et me remémorer comment cette idée farfelue est devenue réalisable.

Lorsque j’étais adolescente, mes parents ont reçu à souper une amie missionnaire.

Tout au long des conversations, elle nous racontait des passages de son dernier voyage en Afrique.  Même si son discours était teinté de péripéties comportant maladies et insectes, j’étais hypnotisée par ses paroles. Je m’imaginais très bien comme personnage dans son récit africain qui faisait ressortir la joie de vivre de ce peuple.

Les années ont passé et c’est en habitant aux résidences de l’université de Sherbrooke que mon rêve a refait surface.  Une communauté d’Africains y vivait et arrivait directement de leur pays natal.  Ils avaient leur mode de vie bien à eux.  Ils se retrouvaient toujours en gang pour partager repas et tâches de toutes sortes.  J’aimais les regarder et les écouter.  Par contre, plusieurs locataires s’en plaignaient, car les énormes poches de riz que nos amis africains apportaient, pouvaient également contenir des petits insectes qui se propageaient rapidement dans les résidences. 

Finalement, lorsque j’enseignais la 6^e année en Ontario sur la base militaire de Trenton, je devais, chaque année, faire faire la dictée PGL à mes élèves.  C’était une façon de ramasser des fonds pour venir en aide aux élèves du Sénégal.  Je me rappelle vaguement le fonctionnement, mais je crois que mes élèves se faisaient commanditer pour battre leur propre record d’une dictée écrite avec le moins d’erreurs possible.  Tous les sous ramassés allaient à la fondation Paul Guérin Lajoie.  J’en profitais toujours pour faire connaître ce pays à mes 6es années. J’aimais m’imaginer aller remettre la somme amassée, moi-même, aux Sénégalais, accompagnée de Paul, bien sûr.

Mon conjoint ontarien, à l’époque, trouvait l’idée de sortir du Canada complètement ridicule. J’ai donc mis mon rêve sur pause pendant quelques années.

Un nouveau conjoint, un nouveau travail, une nouvelle ville, une nouvelle vie plus tard, je me lance et je  propose de partir en voyage pendant un an.  Stéphane est emballé par l’idée.  Il nous reste à trouver la meilleure solution pour réussir à vivre un an à l’étranger.

Quelques soupers, quelques bouteilles de vin et plusieurs conversations plus tard, on s’entend pour un voyage humanitaire d’un an en Afrique de l’ouest.

Je pourrai, prochainement, cocher sur ma liste de rêves à réaliser :

ü  Voyage humanitaire en Afrique avec ma famille

Hier, j’organisais une soirée de quilles comme campagne de financement pour envoyer un conteneur de matériel pédagogique en Afrique, dans le petit village qui nous recevra (près de Podor à Guédé Chantier)!

Je voudrais dire un gros merci tout spécial à mon petit comité d’élèves de secondaire 3 qui continue de s’impliquer dans cette cause sans aucune attente en retour!  Vous êtes peu nombreux, mais vous n’avez pas peur de vous investir et de me ramener à l’ordre lorsque je tarde à entreprendre certaines démarches! J

Merci à Heïdi, Mathieu, Roxanne et Josiane, sans votre aide, ce projet n’existerait pas!

Je voudrais, également, offrir une mention toute spéciale à tous ceux qui ont participé à cette soirée.

Merci aux parents qui sont venus jouer avec nous et qui ont été très généreux! 

Même si ce n’est pas habituel de passer un samedi soir aux quilles, merci à tous les élèves qui ont osé nous accompagner pour soutenir la cause! (merci aux joueurs de football J)

Merci à mes collègues qui ont même fait garder les enfants pour participer!

Je remercie particulièrement ma famille qui a profité de cette occasion pour venir passer du temps de qualité entre frères et sœurs!

Finalement, merci à tous ceux qui, par hasard, venaient passer la soirée aux quilles et qui ont voulu contribuer en offrant des dons ou en participant à notre tirage d’une reprographie.

La salle n’était pas à pleine capacité, mais les invités étaient de qualités!

MERCI  À TOUS!

Je suis passionnée des voyages!

Que ce soit une escapade dans une région de notre province ou une destination outre-mer, j'embarque!

Adolescente, je pouvais redemander à ma mère de me raconter sa fugue aux États-Unis des dizaines de fois, espérant toujours qu’elle y ajoute un détail intéressant.

Je souhaitais de tout cœur partir, moi aussi, à New York pour y travailler. 

J’ai cherché des organismes, j’ai envoyé mon CV, j’ai postulé dans tous les voyages étudiants, mais sans succès!! 

Je ne répondais pas au profil recherché.

J’allais trouver un moyen de partir à l’aventure de toute façon!

Un jour, comme par magie, j’ai enfin rencontré quelqu’un prêt à découvrir le monde avec moi, en commençant par la France. 

Caroline, rencontrée à l’Université,  allait devenir ma première partenaire de voyage!

Je me suis envolée vers la France, en passant par la Belgique, la Hollande, l’Allemagne, l’Espagne… sans mentionner toutes les villes et les villages visités…

Dès mon retour, je prépare mon 2^e voyage…

Je trouve une nouvelle partenaire qui accepte de manquer sa graduation pour aller faire notre dernier stage en enseignement à Victoria sur l’Ile de Vancouver en Colombie-Britannique!

De Victoria en passant par Banff, Nathalie et moi avons perfectionné notre anglais.

En fait, Nathalie parlait et je souriais…

Après quelques semaines au Québec, j’avais des fourmis dans les jambes.

Nouveau départ, seule, comme une grande, en direction de l’Ontario.

Malgré tous les préjugés, c’est un endroit que j’ai adoré!

Mes sourires étaient désormaient accompagnés de conversations anglaises assez bien maîtrisées! 

Tout au long des 7 années à enseigner à Trenton et à Belleville, j’avais besoin de bouger un peu.

L’Afrique m’a toujours attiré et un Chantier international au Maroc était parfait pour me déraciner un peu.

En bonne représentante du Canada, j’ai créé des espaces verts!

L’appel de la famille s’est soudainement fait entendre.

Je suis revenue au Québec, à Québec et ensuite j'ai découvert  St-Raymond (un autre coin de pays pas banal du tout, j’y ai trouvé un travail, un conjoint, une maison et nos enfants ont fait leur apparition!) 

Juste avant toute cette stabilité, un dernier voyage serait bien apprécié.

Pourquoi ne pas passer le jour de l’an au Maroc, dans une famille typiquement Marocaine!

Quel choc culturel le Maroc.

Isabelle, ma coloc de l’époque, est prête pour une aventure.

J’embarque, bien sûr!

De la France à l’Italie, la Grèce, la Bulgarie, la Roumanie, la Hongrie, la Slovaquie, la Pologne pour finalement faire un arrêt en Suisse et revenir à notre point de départ.

J’ai dû m’arrêter quelques années, mes enfants sont nés!

Maintenant qu’ils ont grandi, l’aventure se poursuit!

Pourquoi l’Afrique? 

La famille y est si importante, l’entraide, les sourires, le soutien, la joie de vivre, la musique, la danse, le rythme lent…

Alors, pourquoi pas l’Afrique!!