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19 juillet 2011
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04:24
Envoyer un conteneur en Afrique, ça me paraissait simple.
Premièrement, il y a eu les levées de fonds (vente de fudges et de sucres à la crème, des collectes de dons, une soirée de quilles, un lave-auto, le tirage d’une toile…) Chaque activité nous rapportait un petit montant à la fois.
À court d’imagination, mes élèves et moi décidons de nous arrêter à 1500 $.
Entre temps, le coût du pétrole augmente et seulement une partie de notre butin pourra voyager jusqu’au Sénégal.
Lors de notre appel à tous (aux écoles de la commission scolaire de Portneuf), nous avons reçu des boîtes et des boîtes de manuels scolaires. Nous nous sommes donc déplacés aux quatre coins du comté pour récupérer et ensuite entreposer chacune des boîtes en attente de les envoyer. Malheureusement, plusieurs d’entre elles contenaient des manuels sur l’histoire du Québec ou sur la religion catholique, d’autres sur la géographie du Canada… oubliant le fait, non négligeable, que cette cargaison soit destinée à des Sénégalais musulmans.
La veille de l'envoi de la cargaison, un soir de juillet, nous (Stéphane, nos deux enfants et moi) avons dû soigneusement identifier, mesurer et empiler sur des palettes notre contenu. Comme chaque mètre carré nous coûtait une somme substantielle, nous avons pris soin d’ouvrir chaque boîte pour rejeter le matériel portant sur le Canada et sur notre religion catholique.
Trois heures plus tard, les palettes et les boîtes étaient empilées dans la voiture et dans la remorque. (J’ai dû aller coucher les enfants, donc Stéphane s’est retrouvé seul pour tout charger)
Le lendemain matin, mon homme fort et moi partions pour Dorval en direction de Cargolution croyant naïvement que le pire était fait.
Erreur…
Nous devions non seulement tout décharger, mais rouvrir chaque boîte pour identifier le contenu et le nombre d’items, pour finalement les recoller fermement, les aligner et les mesurer pour respecter la hauteur du contenu de notre palette.
Un merci tout spécial à Karen ( coordonnatrice aux ventes internes de Cargolution) qui nous a donné un énorme coup de main tout au long de l’opération.
Étape suivante, enrouler notre trésor de Saran wrap industriel pour nous assurer
que personne ne pourra partir avec un seul morceau.
Quelques gouttes de sueur plus tard accompagné d’un léger étourdissement, notre précieux cargo est enfin prêt!
Dernière étape importante, l’administration : avoir une adresse de réception, régler la note, recueillir notre colis et distribuer notre butin aux élèves de Guédé Chantier!
Ouf, je souhaite maintenant que la réaction de la réception de cette marchandise soit à la hauteur des efforts que nous avons dû déployer pour y arriver.
Merci à tous ceux qui ont participé à ce projet (de près ou de loin)
Merci à mon chum, sans qui les boîtes ne seraient jamais parties de la chaufferie!
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J’ai tout de suite su
